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Fiche technique

Photographies de François Monnet
et poésies du poète norvégien Olav H. Hauge (1908-1994)


C'est le rêve que nous portons
que quelque chose d'extraordinaire va arriver,
que ça doit arriver -
que le temps va s'ouvrir
que le coeur va s'ouvrir
que la porte va s'ouvrir
que la roche va s'ouvrir
que la source va jaillir -
que le rêve va s'ouvrir,
qu'un beau matin nous glisserons sur la vague
vers une anse inconnue.

 

Questionne le vent
quand il est à bout de souffle.
Il voyage loin
et revient souvent
avec les bonnes réponses.

 


Chant, chemine léger sur mon cœur,
chemine léger
comme la bruyère des marais
sur la fagne détrempée,
comme l’oiseau du matin
sur la glace d’une nuit
Briserais-tu l’écorce de ma peine,
tu te noierais,
chant.

 


Les queues-de-loup tintent
les dernières clochettes rouges
le vent du soir caresse
l'herbe oubliée.

 

J'ai vécu ici plus que la vie d'un homme.
Les années ont fait voile
avec le vent et les étoiles
dans les grééments.
Arbres et oiseaux y ont bâti leur demeure
-moi, pas.

 

J'étais un bateau
sans vent
tu étais le vent
était-ce le cap que je devais prendre?
Qui se soucie du cap
quand on a un tel vent!

 

Il descendait de la montagne, il rentrait chez lui,
on l'a fait traverser depuis Osa jusqu'à Öydvinstö.
Il avait la main ouverte et il a offert de payer.
Mais l'homme d'Osa ne voulut rien entendre.
-Je veux payer,
j 'habite trop loin pour te rendre le service.
-Alors rends le service à un autre homme,
dit l'homme d'Osa
et il s'eclipsa.